Une récente étude de l’Ifop a mis en lumière un phénomène préoccupant : la baisse de la fréquence des relations sexuelles chez les Français. Les chiffres témoignent d’une véritable récession sexuelle, une tendance qui n’a pas d’équivalent depuis les cinquante dernières années. Alors que les Françaises et les Français semblent de moins en moins enclins à partager des moments d’intimité, il convient d’explorer les facteurs qui sous-tendent ce recul. Quelles en sont les causes et quelles en sont les conséquences sur la vie de couple et les rapports affectifs dans l’Hexagone ?

Une récente étude révélée par l’Ifop, en collaboration avec la marque de sex-toys Lelo, met en lumière une tendance inquiétante concernant la vie intime des Français. Publié ce mardi, le sondage indique que depuis 2006, la fréquence des rapports sexuels a chuté de manière significative. En effet, 76 % des Français déclarent avoir eu au moins un rapport sexuel dans l’année, une baisse de 15 points par rapport aux données d’il y a dix-huit ans. Ces chiffres alarmants révèlent un phénomène que certains analystes qualifient de « récession sexuelle » et montrent que cette situation est la plus préoccupante constatée depuis un demi-siècle.
Un constat général de désintérêt pour la sexualité
Cette étude ne s’arrête pas à un simple chiffre global ; elle offre également un aperçu détaillé des différentes dimensions de la sexualité en France. La tendance à la baisse ne se limite pas à un seul genre. En effet, les hommes et les femmes sont touchés de manière relativement équitable. Ainsi, à peine 78 % des hommes ont pris part à des activités sexuelles au cours de l’année passée, tandis que 74 % des femmes indiquent avoir eu des rapports. Cette forte baisse de la fréquence hebdomadaire des rapports est également un indicateur majeur de ce phénomène. En 2024, seulement 43 % des Français ont rapporté avoir des relations sexuelles au moins une fois par semaine, contre 58 % en 2009. Cela témoigne d’une baisse nette de l’intensité de la vie sexuelle du pays.
La dissociation entre sexualité et conjugalité
Une des conclusions majeures de l’étude est la dissociation croissante entre la vie de couple et les rapports sexuels. Plus de la moitié des femmes (54%) et près de 42% des hommes sont désormais d’accord pour dire qu’ils se sentiraient à l’aise dans une relation purement platonique. Ce changement d’attitude sur le lien entre l’amour et le sexe indique que beaucoup de Français semblent considérer que l’intensité de la vie sexuelle n’est plus un facteur déterminant pour le succès d’une relation. François Kraus, représentant de l’Ifop, souligne que cette réflexion témoigne d’une évolution culturelle significative dans la manière dont les Français appréhendent leur vie amoureuse et sexuelle.
Les jeunes particulièrement touchés par cette tendance
Une des tranches d’âge les plus touchées par cette récession sexuelle est celle des jeunes adultes. Plus d’un quart des 18-24 ans confesse ne pas avoir eu de rapports sexuels au cours de la dernière année, une multiplication par cinq par rapport à 2006. Ces jeunes adultes, en proie à un certain manque de courage pour nouer des relations, se heurtaient à une pression de performance qui ne cesse de croître, exacerbée par l’essor du porno et une culture numérique omniprésente. Dans ce contexte, les notions d'<abstinence> et d'<asexualité> gagnent en normalité, voire en valorisation.
Une sexualité moins valorisée chez les femmes
Dans le cadre de cette étude, la place de la sexualité dans la vie des femmes semble également être en déclin. Alors qu’en 1996, 82% des femmes affirmaient accorder une grande importance à la sexualité, ce chiffre stagne aujourd’hui à seulement 62%. Dans ce contexte, il est important de souligner que l’absence de rapports sexuels pose plus de complications aux hommes (60%) qu’aux femmes (30%). En effet, deux femmes sur trois (69%) déclarent vivre sans difficultés l’absence de relations sexuelles, contre 48% des hommes. Ce contraste de perception invite à réfléchir aux nouvelles perceptions qui façonnent les attentes circulant autour des relations sexuelles.
Les causes de cette récession sexuelle
Les raisons qui émergent derrière cette réduction de l’activité sexuelle sont multiples. Ce phénomène semble en partie infiltré par une révolution sur le rapport au consentement. Les femmes, en particulier, affichent une réticence bien plus marquée à se forcer à avoir des rapports qu’il y a quelques décennies. Plus de la moitié des femmes âgées de 18 à 49 ans admettent avoir fait l’amour sans vraiment en avoir envie, un chiffre qui a connu une forte diminution, passant de 76% en 1981 à 52% aujourd’hui. Les célibataires vivent la même abstinence principalement due à l’absence de partenaires attrayants (63%) et à la difficulté à séduire (61%).
La bataille des écrans et de l’immédiateté
La concurrence des écrans sur notre vie sexuelle est indéniable, surtout chez les jeunes adultes. Près de la moitié des moins de 35 ans vivant en couple avouent avoir évité un rapport sexuel simplement pour regarder un film ou une série. Cette quête de satisfaction immédiate, ajoutée à l’attrait des jeux vidéo et des réseaux sociaux, fait que de nombreux jeunes préfèrent s’adonner à des distractions virtuelles plutôt qu’à l’intimité de leur partenaire. Par exemple, 53% des hommes de cette tranche d’âge concèdent avoir choisi de jouer à un jeu vidéo plutôt que d’avoir des rapports sexuels, tandis que 48% des hommes et 19% des femmes admettent avoir zappé une rencontre pour consulter des réseaux sociaux comme Instagram ou TikTok.
Une étude révélatrice des évolutions sociétales
Cette étude de l’Ifop s’inscrit dans un contexte plus large de réflexions sociétales concernant la sexualité des Français. Si d’un côté, on peut saluer la montée de la conscience autour de l’importance du consentement, celle-ci semble en revanche s’accompagner d’un recul de l’engagement intime. À l’aune de ces révélations, de nombreux acteurs du milieu, qu’ils soient psychologues ou sexologues, se posent la question de la dynamique à instaurer pour redynamiser l’épanouissement sexuel. L’enquête fournit également un aperçu des défis à relever pour retrouver et encourager l’épanouissement sexuel des Français dans un cadre où les normes et attentes ont considérablement évolué.
Les résultats de cette étude soulèvent ainsi une série de points intéressants à approfondir pour mieux comprendre comment les évolutions sociétales influencent la vie intime des individus, ainsi que la manière dont la nouvelle génération envisage l’amour et la sexualité. Pour ceux qui veulent explorer ces thématiques plus en profondeur, des ressources telles que l’étude Ifop, ou des articles sur les rêves de la génération Z, ou encore la place de l’intimité pourraient apporter un éclairage supplémentaire. Les réflexions sur les dimensions de la sexualité humaine et l’épanouissement personnel ne manqueront pas aussi de susciter un intérêt pour ceux en quête d’un réajustement de leurs attentes relationnelles.
Baisse de la fréquence des relations sexuelles en France
- 76% des Français ont eu un rapport sexuel au cours de l’année écoulée
- Baisse de 15 points depuis 2006
- 43% des Français déclarent avoir des rapports une fois par semaine, contre 58% en 2009
- 54% des femmes et 42% des hommes prêts à une relation platonique
- Plus d’un quart des jeunes de 18 Ã 24 ans n’ont pas eu de rapport sexuel en un an
- 62% des femmes jugent la sexualité moins importante aujourd’hui
- 60% des hommes trouvent l’absence de sexualité problématique
- 52% des femmes ont déjà eu des rapports sexuels sans en avoir envie
- Les écrans prennent le pas avec 50% des jeunes couples évitant le sexe pour des séries

Recommandation sur la baisse de la fréquence des relations sexuelles chez les Français
L’étude menée par l’Ifop pour la marque de sex-toys Lelo met en lumière une réalité préoccupante : la fréquence des rapports sexuels chez les Français est en forte baisse. En effet, seulement 76% des Français ont eu un rapport sexuel au cours de l’année, un chiffre significativement inférieur aux données de 2006. Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes, où plus d’un quart des 18-24 ans déclarent n’avoir pas eu de relation intime en un an. Les causes de ce phénomène sont multiples, allant de la pression sociétale autour de la performance sexuelle à l’impact accru des écrans dans nos vies quotidiennes. De manière surprenante, une part croissante de la population semble également se satisfaire d’une relation platonique, remettant en question le lien traditionnel entre sexualité et vie de couple.
Face à cette situation, il devient crucial d’accompagner les Français dans une réflexion sur leur vie intime. Il est important de promouvoir le dialogue autour de la sexualité et de la convivialité dans les relations. Organiser des ateliers ou des groupes de discussion sur la sexualité pourrait aider à réduire les tabous et à renforcer l’échange entre les partenaires, favorisant ainsi un épanouissement personnel. Les professionnels de la santé, comme les sexologues, doivent également jouer un rôle actif en abordant les problématiques qui freinent l’activité sexuelle, telles que les complexes, les préoccupations relationnelles et la gestion du stress.
Enfin, il est essentiel d’encourager les nouvelles générations à redécouvrir l’importance des interactions humaines authentiques, loin des distractions numériques, pour rétablir une connexion émotionnelle et physique propice à une vie sexuelle épanouie.